La bi résidence dynamise les villes moyennes et la campagne

Juil 26, 2021 | Actualités et événements, Usagers & Habitants

Rat des villes ou rat des champs? En 2021, dans un monde bouleversé par la pandémie mondiale, ceux qui peuvent se le permettre ne tranchent plus : ils veulent les deux.

On met sa famille au vert pour gagner en qualité de vie, en espace, en calme et en verdure tout en gardant un pied à terre en ville. La résidence secondaire n’en est plus vraiment une, elle devient semi-principale. Une nouvelle tendance qui, pour Thierry Delesalle, porte-parole des Notaires du Grand Paris, n’est pas un épiphénomène mais bien une lame de fond. “Les envies d’espace vont durer, explique t’il, grâce au télétravail qui se pérennise. Ces changements d’habitudes professionnelles influent sur le désir immobilier.” Ainsi on voit plus de Parisiens revendre leur appartement familial pour acheter plus petit à Paris et faire l’acquisition d’une maison en Province. Alors a t’on assister à un exode urbain ? Les villes vont-elles se vider à rebours du mouvement séculaire et les campagnes se repeupler? Nous n’en sommes pas encore là. Cependant les grandes gagnantes de l’après crise sont bien les villes moyennes et la campagne. Et les taux, toujours historiquement bas, contribuent à accompagner ce mouvement.

Le graal après 3 confinements successifs : l’achat d’une maison, d’un budget moyen autour de 260 000 E (350 000E pour les Parisiens), à condition que celle-ci soit pourvue d’une bonne connexion Internet : les ventes de maisons de campagne ont augmenté de 6,4% alors que les visites ont été impossibles pendant 3 mois. Pour Peggy Montesinos, chargée de l’expertise immobilière au Conseil Supérieur du Notariat, le marché a été particulièrement résilient dans les villes moyennes en 2020 car elles combinent plusieurs attraits : coût de la vie moins élevé, prix de l’immobilier abordables, une bonne connexion des transports et une taille humaine. 47% des Français envisagent de poursuivre le télétravail après la crise. Si toutes les catégories de travailleurs ne peuvent pas en bénéficier, ceux qui le peuvent vont désormais réfléchir à un changement de résidence ou une bi-résidence, ce qui pourrait bouleverser le marché immobilier tel que nous le connaissons actuellement.
Si l’achat d’un 100 m2 à Paris est hors de portée de la plupart des bourses avec un remboursement de plus de 5000E par mois pendant 20 ans, ailleurs il suffit de 700E à St Etienne, 1000E par mois à Brest, 1200 à Nancy ou 1450 à Angers à moins de 2 heures de la capitale.

Intervenants : Fabrice Cousté. 

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