L’engouement pour le sur-mesure est fort.
Faire du sur-mesure, c’est par exemple faire fabriquer un meuble pour qu’il s’intègre parfaitement aux dimensions de l’endroit qui lui est destiné. Cela permet de valoriser et de tirer profit des particularités du lieu. La réussite d’un projet commence par la bonne maitrise des espaces. Les architectes travaillent d’abord les volumes de plein ou de vide, ainsi que les lignes.
Pour Olivier Rigate, président du Pôle Action des architectes d’intérieur Grand Est, le sur-mesure permet de s’adapter aux espaces mais pas seulement. On peut aussi le rapporter à l’individu lui-même, un peu sur le modèle du sur-mesure dans le domaine de la mode. Ainsi certaines maisons d’Indonésie sont conçues selon les mesures de votre corps, la hauteur, la taille des bras des jambes, etc. Quel rôle alors pour l’architecte d’intérieur ?
Si un client a un projet complet en tête et ne veut rien en changer, c’est qu’il n’a pas besoin d’un architecte d’intérieur. Ce dernier doit pouvoir argumenter sur la pertinence de ses propositions, expliquer à son client pourquoi telle idée est bonne ou l’est moins. C’est ce dialogue qui permettra de créer un lien de confiance qui l’est l’une des clés pour la réussite d’un projet. Evidemment la question du coût est récurrente. Un objet unique sera toujours plus cher qu’un objet produit en série. Pour autant cette différence de prix n’est souvent pas dissuasive. Il ne s’agit pas non plus de tout faire sur-mesure. Les clients attendent des architectes d’intérieur une valeur ajoutée, même si elle doit évidemment rester dans le respect du programme et du budget.
- Olivier RIGATE, architecte d’intérieur CFAI, président du Pôle Actions Grand Est.