Réputé pour ses propriétés isolantes et sa robustesse le bois est un matériau utilisé depuis toujours et il est reconnu par les français comme étant le matériau le plus écologique. Pour les sols, il s’agit du plancher, des lames de bois coupées grossièrement et clouées au sol les unes à coté des autres. Ce n’est qu’à la fin du 17e siècle que le plancher devient parquet grâce à un minutieux travail de motif avec la matière. Comme l’explique Erika Dubois fondatrice d’Erika Design, adhérente Pôle Action des architectes d’intérieur d’Ile de France le plancher n’est plus seulement un élément fonctionnel mais bien un élément décoratif. Dans les années 60, une nouvelle technique de pose vient révolutionner le parquet: la pose collée. Enfin plus récemment, le développement des enseignes de bricolage, et l’engouement pour le fait maison ont permis de développer de nouveaux produits comme le parquet clipsable ou la pose flottante. Le parquet devient dès lors accessible à tous. Les différentes évolutions des méthodes de pose ont aussi engendré des changements techniques du matériau en lui-même..
On peut aujourd’hui distinguer 3 grands types de parquets: le parquet massif constitué à 100% de bois. C’est le plancher d’origine Il peut être rénové plusieurs fois.
Ensuite le parquet contrecollé, constitué d’une couche de bois noble plus ou moins fine de quelques millimètres et d’un support en bois type mdf. Sa durée de vie reste intéressante puisqu’il peut être rénové 1 à 2 fois.
Enfin le stratifié, qui n’a de parquet que le nom puisqu’il est constitué de papier, supports composites et résines. D’après ces seuls critères, le seul parquet vraiment éco-responsable est le bois massif; néanmoins on ne peut pas se baser uniquement sur la composition pour déterminer si un parquet est respectueux de l’environnement. Beaucoup d’autres critères sont à prendre en considération pour qualifier un parquet d’écoresponsable, tout d’abord sur le matériau même. Un parquet local sera forcément plus vertueux qu’un parquet qui a effectué 3 fois le tour du globe.
De même l’essence du bois est à prendre en considération dans le choix de son parquet. En France, on se dirigera principalement vers du chêne ou du châtaignier. Les labels sont aussi là pour aiguiller le consommateur dans ses choix. D’autres aspects liés à la transformation et à la pérennisation du matériau viennent s’ajouter à la liste des points de vigilance. Parmi eux, les colles utilisées, que se soit pour la pose du produit ou dans la composition, si on pense au contrecollé. Comme le souligne Erika Dubois, « notre rôle, en tant qu’architecte d’intérieur, est de déterminer qu’elle sera la meilleure solution, pour aboutir à un résultat pérenne, esthétique, économique et le plus respectueux de l’environnement possible dans le programme défini avec nos clients. »
- Érika DUBOIS, Architecte d’intérieur, ERIKA DESIGN, Adhérente Pôle Action IDF