N’en déplaise à certains ministre, la maison individuelle reste un rêve pour une écrasante majorité de français.
Un sondage mené en janvier par la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles (FFC) et l’Institut IFOP révèle que 80 % des Français préféreraient vivre en maison individuelle plutôt qu’en appartement.
Parmi les avantages avancés : le fait de pouvoir profiter d’un jardin (28 %), la liberté (pas de copropriété) pour 22 %,la tranquillité (moins de nuisances liées au voisinage) pour 21 %.
Ce désir de propriété avec un bout de jardin va à l’encontre de la politique du logement actuelle, plutôt encline à miser sur la densification urbaine et la lutte contre l’artificialisation des sols.
En octobre dernier, en clôture de la restitution de la concertation « Habiter la France de demain » la ministre du Logement Emmanuelle Wargon faisait une déclaration fracassante : « Le modèle du pavillon avec jardin n’est plus soutenable et mène à une impasse ».
La ministre a depuis rétropédalé mais le mal était fait…
Pragmatique la FFC propose de réduire les surfaces pour limiter l’artificialisation des sols, qui doit être on le rappelle réduite par deux d’ici 2030
Or, Les besoins en logements n’allant pas en décroissance, la FFC se montre pragmatique et a formulé des propositions pour concilier sobriété foncière et construction neuve.
Par exemple, construire sur des terrains plus petits permettraient de réduire sensiblement le sujet d’extension des villes.
« Nos concitoyens veulent un peu d’espaces vertes, mais ils ne veulent pas forcément tous des terrains de 1 000 /1 500 m2 ». La FFC propose ainsi d’instaurer une surface maximale de terrain au-delà de laquelle un « malus d’artificialisation » ou « malus de sous-densité » serait appliquée.
En 2019, la surface moyenne s’est établie à 935 m2.
Les constructeurs seront-ils capables de construire sur des terrains plus réduits ?
En tout cas pour les Français, le choix est clair :
71 % seraient d’ailleurs prêts à faire des concessions sur la surface du terrain pour réduire l’impact sur l’environnement et la biodiversité. Mais seulement la moitié accepterait de vivre dans une maison mitoyenne.
Pour nos concitoyens, la maison individuelle même petite oui, celle partagée avec les voisins, là c’est plus compliqué !
Une émission animée par Fabrice Cousté