Le vitrage isolant sous vide, bien que technologie ancienne, se développe et apparaît aujourd’hui rapidement dans les gammes de certains verriers.
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Est-ce une rupture technologique pour les performances des vitrages ? Ou simplement un produit de niche ?
AGC a développé le vitrage sous vide Finéo qui promet des performances thermiques élevées tout en apportant une esthétique intéressante. Il s’agit d’un vitrage « super isolant » extrêmement fin et léger permis par l’absence d’intercalaires et de bouchons pour faire le vide. Le challenge de la production de ces verres porte sur la complexité des lignes de production. L’enjeu est de réaliser une cavité de 100 microns d’épaisseur entre deux feuilles de verres, étanche et intègre sur l’ensemble de sa surface. Cela est fait avec l’ajout « d’espaceurs » visibles lorsqu’on est proche du verre.
L’étanchéité dans le verre sous vide est réalisée avec des matériaux proches de la qualité du verre. Par exemple de la céramique fondue, supprimant ainsi le problème de compatibilité des matériaux. Ainsi le vitrage sous vide peut bénéficier de la garantie décennale.
Comment le vitrage isolant sous vide s’intègre par rapport aux autres verres ?
Pour les intervenants, le vitrage sous vide est une rupture technologique. Une chance inouïe pour donner à la fenêtre son rôle sur l’isolation thermique. Il implique de repenser l’ouvrant dans ses objectifs techniques. Par exemple, la soudure céramique est directement étanche, ainsi la feuillure pourra être pensée différemment, en plus fine et moins lourde. Sa masse devrait révolutionner le marché. Enfin un vitrage sous vide peut être assemblé avec un autre vitrage pour obtenir un triple épaisseur aux performances plus élevées.
- Philippe GRELL, directeur marketing et technique de NSG PILKINGTON,
- Pierre CARLEER, responsable industrialisation et technique du vitrage sous vide à AGC GLASS EUROPE,
- Philippe MACQUART, délégué général de l’UFME.