Des métiers d’avenir : Le métier de maçon en révolution

De la maison individuelle au stade de football, de la construction d’un immeuble à la rénovation d’un château, des piscines aux monuments, le maçon donne vie à la vision et aux plans de l’architecte. ​

C’est le plus vieux métier du secteur et pourtant il souffre de désaffection. Clément Lelievre, Responsable de l’Institut des Métiers de la Maçonnerie chez Les Compagnons du Devoir s’appuie sur 2 études prospectives de 2016-2017 et 2020-2021 qui montrent une diminution du nombre d’apprentis. Les moins de 25 ans ne représente plus que 12% des effectifs contre 20% il y a 10 ans.

En cause peut-être un manque de renouveau, constate Stéphane Loiseau directeur technique de GCC Construction. « Le métier de maçon est un métier qui a peu évolué depuis 40 ou 50 ans. » Et pourtant le besoin se fait sentir.

L’institut des métiers de la maçonnerie en a bien conscience. La réglementation évolue. Des nouveaux matériaux vont être utilisés. Pour Clément Lelièvre « Le jeune va apprendre le métier tel qu’il sera dans 10 ans. »

Un plan d’action a donc été lancé pour promouvoir l’image du métier. C’est la campagne « Fier d’être maçon ». Amélie Tonello apprentie maçon au CFA BTP d’Arles en est ambassadrice.

Cette jeune femme prépare un brevet professionnel. Elle reçoit beaucoup de likes sur son compte Instagram et des demandes de précisions sur le métier.

« Il faut avoir le plaisir du manuel et s’intéresser à tout. Pas facile d’ailleurs d’être une femme dans le milieu. « Mon père est déjà dans le métier et j’avoue que j’ai dû lui demander un coup de pouce pour travailler en entreprise ». Elles ne sont que 0,5% dans le secteur mais « c’est un métier aussi pour les femmes » précise Clément Lelièvre.

Les techniques numériques sont encore peu développées notamment sur les chantiers mais les Compagnons du devoir commencent à proposer des formations autour de l’impression 3 D et du BIM.

Les matériaux avec un faible bilan carbone vont être également de plus en plus utilisés selon Stéphane Loiseau. Béton végétaux, chanvre, terre crue. Les formations vont progressivement l’intégrer pour séduire de plus en plus de jeunes apprentis.