Conjoncture et loi ELAN, des résultats qui tardent…

Face à des chiffres de la construction qui font grise mine les acteurs du logement tirent la sonnette d’alarme, tandis que l’Etat demande aux acteurs d’être patients en attendant que la loi ELAN fasse effet.

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Christophe BOUCAUX, délégué général adjoint de LCA-FFB, Laurent GOYARD, directeur général de la fédération des offices de l’habitat. Le choc de l’offre, mythe ou réalité ? Aujourd’hui, 2 millions de personnes sont demandeurs de logements, mais Laurent GOYARD craint que cette réalité devienne un mythe puisqu’il constate une diminution de la production de logement social. Or, beaucoup d’opérations sont mixtes, avec plusieurs promoteurs, ainsi cette diminution s’étant également à la construction privée. Christophe BOUCAUX partage ce constat et critique par ailleurs les objectifs de la loi ELAN, notamment « construire moins cher », qui lui semble encore compliqué aujourd’hui.

Quels chiffres ? D’après Christophe BOUCAUX, les maisons individuelles diffus à -11% en 2018, le logement individuel groupé -10% en vente, sur le collectif où les cycles sont plus longs, on est à -1,2%. Il n’est pas optimiste pour 2019, puisqu’avec moins de mise en chantiers, les ventes continueront logiquement de diminuer. Laurent GOYARD d’ajouter qu’on observe sur le dernier trimestre2018 une baisse de la mobiliser des prêts, HLM ou PLS : ces agréments ne se transforment pas forcément en chantiers ! Il pense que la production va baisser de 30 à 40% dans les prochaines années.

Longtemps le logement social a permis aux promoteurs de résister lors des cycles bas, mais ce rôle semble compromis aujourd’hui pour compenser le choc de l’offre, au risque de réduire sensiblement l’appareil de production. Laurent GOYARD ne pense pas que les mesures de la loi ELAN soient suffisantes pour s’attaquer à cette tendance, surtout avec la baisse des aides et des prix de sortie toujours plus élevés.